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Université de Montréal

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Du lundi 25 septembre au samedi 30 septembre 2023, des activités éducatives et de commémoration se tiendront sur le campus. Elles visent à offrir aux personnes autochtones de l’UdeM un espace de souvenir et de recueillement. Pour toute la communauté universitaire, il s’agit d’une occasion de rapprochement et de réconciliation allochtones-autochtones, de réflexion sur l’histoire du Canada et de sensibilisation au racisme et à la discrimination.

Activités à l’UdeM - Programmation 2023

Exposition éducative sur les campus

Du 25 au 29 septembre, le public pourra voir l’exposition présentée aux quatre endroits suivants :

  • Entrée de la cafétéria Local Local, au 2e étage du pavillon 3200, rue Jean-Brillant;
  • Espace cafés étudiants du Complexe des sciences (Campus MIL);
  • Bibliothèque du campus de Laval;
  • Bibliothèque des lettres et sciences humaines.

Distribution des signets Place aux Premiers Peuples et des rubans orange.

Ciné-Campus

Découvrez qui est Tanya Tagaq, cette musicienne, autrice, activiste et artiste Inuk engagée grâce au documentaire Chasseuse de son, réalisé par Tanya Tagaq et Chelsea McMullan. Présentée le 26 septembre à 19 h 30 en collaboration avec le Centre étudiant des Premiers Peuples et le Ciné-Campus, la projection est gratuite pour la communauté étudiante de l’UdeM

Billetterie

Drapeau des survivants

Afin de démontrer l’engagement et la solidarité de l’UdeM, le drapeau des survivants sera hissé pour la première fois dans la cour d’honneur du pavillon Roger-Gaudry ainsi qu’à la Faculté de médecine vétérinaire. Du vendredi soir 29 septembre au lundi matin 2 octobre.

Drapeau des survivants

Illumination de la tour

La tour du pavillon Roger-Gaudry sera illuminée pour l’occasion. Trois couleurs, trois symboliques.

  • Le jeudi 28 septembre, en violet pour commémorer le décès de Joyce Echaquan (vérité);
  • Le vendredi 29 septembre, en vert (espoir);
  • Le samedi 30 septembre, en orange (réconciliation).

Marche annuelle de commémoration pour la Journée de vérité et de réconciliation

Prenez part à cette 3e édition de la marche commémorative ‘’Chaque Enfant Compte’’ : Une journée d’action pour la vérité et la réconciliation. Cette marche est organisée par le Foyer pour femmes autochtones de Montréal, en partenariat avec Résilience Montréal et POP Montréal. Des chandails orange seront offerts par l’UdeM aux 40 premières personnes qui s’inscriront. La délégation de l’UdeM se joindra à la marche dès 13 h, au Monument George-Etienne-Cartier au Parc du Mont-Royal. Plus d’informations seront communiquées aux participantes et participants.

Inscription

Comprendre et reconnaître pour tisser des liens de confiance

Des réponses essentielles à des questions qui demeurent toujours d’actualité.

 

Pourquoi nous inviter à porter la couleur orange?

C’est un héritage de la cérémonie de commémoration près de l'ancien pensionnat de la Mission Saint-Joseph tenue au printemps 2013 à Williams Lake, en Colombie-Britannique.

Ce geste est inspiré du récit de Phyllis Webstad, à qui l'on avait enlevé sa nouvelle chemise orange vif à son premier jour d’ école à la Mission. On porte la couleur orange chaque année, à l'occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, pour se rappeler cette histoire et celle des pensionnats autochtones au Canada.

Pourquoi le 30 septembre?

Cette date a été choisie parce que c’ est à cette période de l’ année que les enfants autochtones étaient arrachés à leur foyer et envoyés dans des pensionnats. C'est aussi le moment de préparer le terrain pour les politiques contre le racisme et contre l‘intimidation qui seront mises en oeuvre au cours de l’année scolaire qui vient.

Cette journée est l' occasion pour les Premières Nations, les Métis, les Inuit et les gouvernements locaux, les écoles et les communautés de se rassembler dans un esprit de réconciliation et sous le signe de l‘espoir pour des générations d’ enfants à venir.
C' est pourquoi le gouvernement du Canada a fait de cette date une journée nationale.

Qu’est-ce que la réconciliation?

Le rapport de la Commission de vérité et réconciliation de Canada définit la réconciliation comme « un processus continu visant à établir et à maintenir des relations respectueuses » afin de tisser des liens de confiance et d'accomplir des gestes « qui témoignent de véritableschangements sociétaux ».

Pour y arriver, plusieurs actions peuvent être entreprises par les personnes allochtones :

  • Reconnaître l’héritage des pensionnats et leurs conséquences actuelles sur les peuples autochtones;

  • Reconnaître l’existence du racisme systémique et des discriminations dont sont victimes les personnes et les communautés autochtones aujourd’hui et s’outiller pour y remédier;

  • Lire des documents écrits par des personnes et des organismes autochtones sur l’histoire du colonialisme au Canada et sur les effets qu'il a eus sur les peuples autochtones par rapport à leur culture et leurs manières de penser;

  • Consulter les personnes autochtones lorsque des projets les concernant sont mis sur pied;

  • Assurer l’autodétermination des peuples autochtones et l’établissement d’un dialogue de nation à nation.
Pourquoi en parler encore?
  • Le Canada a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Prendre part au processus de réconciliation est donc une responsabilité individuelle et collective.

  • Les enjeux autochtones sont contemporains;

  • Plus de la moitié des placements d’enfants en famille d’accueil au Canada sont d’origine autochtone, même si les enfants autochtones ne représentent que 8 % de la population mineure;

  • Les femmes et les filles autochtones sont 12 fois plus à risque d’ être victimes de meurtre ou de disparaître que toute autre femme allochtone au Canada;

  • Une détenue sur deux dans le système carcéral fédéral est d’ origine autochtone, même si les femmes autochtones ne représentent que 5 % de la population féminine générale.

  • Selon le document; les autochtones en milieu urbain et l’accès aux services publics (2018), 57 % des répondants et répondantes ont mentionné avoir été victimes de racisme au sein du réseau de services québécois.
Par quoi commencer?

Mettre à jour ses connaissances selon une perspective autochtone.

Reconnaître ses privilèges.
Exemples :

  • Avoir accès à de l’eau, de l’électricité et des aliments de qualité ;
  • Aller à l’hôpital et avoir une écoute attentive et des soins convenables.

Reconnaître puis corriger ses biais inconscients et lutter contre les stéréotypes véhiculés par ses proches.

Entreprendre des actions simples pour favoriser les rencontres avec les personnes autochtones.
Exemples :

  • Participer à la Marche pour la vérité et la réconciliation;
  • Encourager des entreprises autochtones;
  • Lire de la poésie et des romans autochtones;
  • Visiter un musée autochtone avec ses enfants;
  • Prendre part à des festivals artistiques et musicaux autochtones, comme le Festival innu Nikamu ou le festival international Présence autochtone.

Archives

2022 : Conférence « L’éducation à la réconciliation »

Invitées

Françoise Ruperthouse, directrice d’Awacak, un organisme créé par et pour les membres des familles des nations autochtones dont des enfants ont disparu ou sont décédés après avoir été admis dans un établissement de santé et de services sociaux.

Anne Panasuk, titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en anthropologie, a enseigné l’anthropologie au collégial en plus de faire de la recherche avant de se tourner vers le journalisme. Elle a fait carrière à la télévision de Radio-Canada. La discussion est animée par Samuel Rainville, Innu urbain membre de la communauté de Pessamit et conseiller principal aux relations avec les Premiers Peuples à l’Université de Montréal.

2021 : Conférence « L’éducation à la réconciliation »

Invitées

Joséphine Bacon, poétesse, parolière et réalisatrice innue originaire de Pessamit, offre un témoignage et permet d’entendre une histoire à la première personne, de revenir sur le passé des Premières Nations à partir d’une expérience concrète. Puis, Marie-Pierre Bousquet, professeure titulaire, directrice du programme en études autochtones à l’Université de Montréal accompagnée de Véronique Rankin, directrice générale de l’organisme Wapikoni, discutent du rôle que l’éducation pourrait jouer pour s’engager comme acteur de la réconciliation. La discussion est animée par Françoise Armand, secrétaire générale associée à l’Université de Montréal.