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Université de Montréal

L'Université de Montréal et du monde

L’Université de Montréal et de l’histoire éclairée par les nouvelles technologies

Katherine Cook

Professeure adjointe au département d’anthropologie, Katherine Cook ne veut pas réécrire l’histoire. Elle souhaite plutôt la raconter différemment. En passant par la mémoire des gens et en écoutant la voix des communautés.

Se décrivant comme une archéologue sociale qui jette des ponts entre l’anthropologie publique, les technologies numériques, les lieux physiques et les archives, Katherine Cook considère que « l’histoire est toujours écrite par ceux qui sont au pouvoir. L’archéologie est étroitement liée au colonialisme. » Ses travaux de recherche portent d’ailleurs sur la façon dont les concepts de race, de religion et d’identité ont été vécus dans les colonies atlantiques reliant le Canada les Caraïbes et l’Europe.

À son avis, il faut redonner la parole aux individus et aux communautés. Dans cette archéologie qu’elle veut citoyenne ou activiste, la recherche est basée sur la collaboration et la multiplication des points de vue, de façon à accéder à un patrimoine plus riche et à encourager la cohésion sociale.

En faisant entendre la voix de ceux qui n’en ont pas, l’archéologie collaborative invite à multiplier les interprétations, contribuant ainsi à reconstruire la mémoire sociale autant que l’histoire matérielle. Selon Katherine Cook, cette démocratisation de l’archéologie passe par l’utilisation accrue des nouvelles technologies, les réseaux sociaux en particulier, qui ont le pouvoir de relier les individus entre eux et de bonifier l’accès à l’information. 

Quant à la réalité virtuelle ou augmentée, elle peut servir à éveiller les consciences et à réveiller les mémoires. « Plus émotionnelle et plus mémorable, elle permet de faire entendre des récits différents », soutient Katherine Cook.

En retournant dans le passé, en fouillant la mémoire des peuples,  Katherine Cook estime que l’on peut « mieux comprendre et développer des solutions pour le présent.  L’archéologie sociale nous oblige à penser la société d’aujourd’hui à plus long terme. »

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