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Université de Montréal

Communications

Mai Duong et une molécule nommée UM

Depuis cet été, une vague de sympathie déferle dans les médias québécois pour Mai Duong, cette Montréalaise d’origine vietnamienne atteinte d’une leucémie et incapable de trouver un donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse.

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Depuis cet été, une vague de sympathie déferle dans les médias québécois pour Mai Duong, cette Montréalaise d’origine vietnamienne atteinte d’une leucémie et incapable de trouver un donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse. Et on comprend pourquoi. De tous les cancers, la leucémie est peut-être le plus imprévisible : elle frappe aussi bien les jeunes que les adultes, peut être foudroyante ou progressive, et son traitement dépend, plus que pour tout autre cancer, de la contribution de donneurs compatibles.

Or, les donneurs ne sont pas légion. Voilà pourquoi toute découverte qui permet de décupler le volume des rares produits de la moelle ou du sang est porteuse d’espoir pour les millions de patients atteints de cette maladie de par le monde. Et c’est précisément l’exploit scientifique que vient de réaliser l’un de nos chercheurs.

Le Dr Guy Sauvageau et son équipe de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) ont en effet synthétisé une molécule qui permet de multiplier par 17 le potentiel thérapeutique des cellules souches obtenues d’un cordon ombilical. Il s’agit là d’une percée mondiale, qui, passée les tests cliniques en cours, pourrait révolutionner le traitement des maladies du sang, comme la leucémie, les myélomes ou encore les lymphomes.

Mais ce pour quoi je vous parle de cette découverte en particulier, c’est que le Dr Guy Sauvageau a eu l’heureuse idée de baptiser sa molécule « UM 171 », en hommage à l’UdeM. Il voulait ainsi souligner tous les efforts qui ont été déployés sur le campus pour la mise sur pied en 2003 de l’IRIC. À l’IRIC, des chercheurs en chimie, pharmacie, biologie, oncologie mettent leur énergie en commun pour accélérer la découverte de nouvelles thérapies contre le cancer. C’est un modèle unique au Canada.

Nos efforts interdisciplinaires ont à nouveau porté leurs fruits, comme le reconnaissait dernièrement le journal La Presse en nommant le Dr Sauvageau personnalité de la semaine. Qu’une molécule qui pourrait sauver des vies partout dans le monde porte la signature de notre université, voilà qui m’inspire une très grande fierté, et qui me conforte dans l’idée que la victoire contre le cancer sera l’une des grandes avancées du 21e siècle.

Bravo à toute l’équipe du Dr Sauvageau!