Passer au contenu

Université de Montréal

Communications

Souvenir de Chine - L'économie universitaire

Le :

J’amorce aujourd’hui une série de billets sur la Chine, pays fascinant s’il en est. Lors de mon récent voyage dans l’empire du Milieu, j’ai eu la chance de rencontrer les présidents de plusieurs universités, dont certaines parmi les plus prestigieuses au monde. Nous avons fait connaissance, signé des ententes, mais nous avons aussi parlé finances…

Cela n’étonnera personne : la source première du financement universitaire en Chine est gouvernementale (central, provincial ou local). Mais ces subventions, principalement accordées sur la base du nombre d’étudiants, sont en baisse constante depuis quelques années : entre 1995 et 2005, elles sont passées de 70 % à 43 % du budget total des universités.

En contrepartie, la contribution totale des étudiants (droits de scolarité et autres frais) est passée de 17 % à 32 % durant la même période. En chiffres absolus, l’étudiant chinois paie en moyenne 1000 $ par an pour aller à l’université. Dans certaines spécialités, les droits de scolarité peuvent excéder 7 500 $.

Mes vis-à-vis chinois ont également insisté sur la part grandissante du financement en provenance de partenaires employeurs – grandes et moyennes entreprises mais aussi organismes publics. Cette source de financement, qu’ils appellent « competition », est alimentée par un amalgame de contrats de recherche, de partenariats, de formations d’appoint ou sur mesure.

Grâce à ces diverses sources de financement, aucun des présidents d’université que j’ai rencontrés ne s’est plaint de manquer de fonds ou de devoir freiner la croissance de son établissement.