Passer au contenu

Université de Montréal

Doreen Petiquay Barthold

Je fais partie de la communauté Atikamekw de Manawan et je travaille actuellement à Femmes autochtones du Québec. J’ai choisi l’UdeM pour le prestige des diplômes et la bienveillance de l’institution.

Six questions en rafale...

Qu’est-ce qui t’a agréablement surprise durant tes études?

La communauté de l’UdeM fait vraiment un travail formidable sur le plan de l’inclusion des personnes autochtones et de la prise en charge de leurs voix. Il y a une réelle volonté d’avoir une section dédiée aux étudiants autochtones, l’Université veut aussi faire un jardin des Premiers Peuples : j’aurais aimé que tout ça existe quand j’étais sur les bancs de l’Université, c’est beau à voir.

Qu’est-ce que l’UdeM t’a apporté?

À mon époque, quand j’étais aux études, on était moins fiers d’afficher et d’assumer nos identités autochtones, il y a eu un réel changement à cet égard ces dernières années, ça fait chaud au cœur. Le travail d’inclusion mené par l’Université pousse et aide les étudiants autochtones à s’assumer, c’est très important et ça change tout. Le sentiment d’appartenance est d’autant plus important quand il est mis de l’avant par l’établissement. Ça nous apporte beaucoup.

Qu’est-ce que la «réussite» pour toi?

Réussir pour moi, c’est avoir le courage de poursuivre ses rêves. Savoir ce qu’on veut faire dans la vie! C’est aussi avoir des gens qui nous aident à repousser nos limites, comme l’UdeM le fait avec les étudiants autochtones en ce moment. On entend souvent parler des Premiers Peuples en général, mais chaque Autochtone vit une réalité différente avec des défis très personnels, c’est important de le rappeler. C'est pour ça que les universités jouent un rôle clé là-dedans, pour nous aider à naviguer quand nous finissons par franchir le seuil de l’université. Ce n’est pas évident de quitter sa communauté pour intégrer l’université et s’y adapter. Avoir un coup de pouce de la part des institutions, ça fait chaud au cœur et ça aussi c’est une réussite à la portée de tout le monde. C’est beau de savoir que les universités veulent nous voir réussir aussi, l’influence est certaine.

Qu’est-ce que les universités peuvent faire de plus pour intégrer au mieux les étudiants et étudiantes autochtones?

Il faut continuer à inviter des organisations et des personnalités autochtones pour motiver les étudiants, c’est important d’avoir des modèles. Parce que souvent, dans les écoles, on parle de tout ce que les Autochtones ont pu subir de négatif dans leur vie comme les génocides, les pensionnats, etc., mais il faut aussi montrer les réussites autochtones et les aspects positifs. Ça fait une réelle différence.

De quoi es-tu la plus fière dans ton parcours universitaire?

Je suis fière de n’avoir jamais abandonné les cours que j’ai essayés et d’avoir obtenu un diplôme chaque fois : je suis fière d’être toujours allée jusqu’au bout.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants et étudiantes?

Je leur dirais de ne pas avoir peur de sortir de leur zone de confort et d’aller vers l’inconnu, car ça apporte souvent de magnifiques surprises et de très belles expériences. Moi, par exemple, j’avais peur de l’inconnu et des grands changements, mais si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. Suivez votre passion. Si vous vous sentez perdus, prenez le temps de ressentir vos questionnements, changez d’air, essayez de nouvelles choses. Ne laissez personne minimiser vos rêves, allez jusqu’au bout. Il n’est jamais trop tard.