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Université de Montréal

Leticia-Uasheiau Bacon

Je suis membre de la communauté innue de Mashteuiatsh. J’ai déménagé à Montréal pour mon baccalauréat après avoir étudié à Longueuil et au Saguenay. J’ai choisi l’UdeM parce que ma sœur y étudiait déjà au baccalauréat en droit. Je ne regrette pas d’avoir suivi ses pas!

Quatre questions en rafale...

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et étudiantes pour persévérer?

Le plus important dans ces moments-là, c’est de savoir qu’on n’est pas seul. Et pour ça, il faut entrer en contact avec les autres étudiants autochtones de l’UdeM : le salon Uatik est fait pour ça, il faut en profiter. C’est indispensable de partager ses bonnes et moins bonnes expériences, ses perceptions, et de s’aider d’une manière ou d’une autre, c’est très important, surtout mentalement. Le personnel enseignant est aussi là pour nous aider, il ne faut pas hésiter à aller les voir, ils nous soutiennent vraiment.

De quoi es-tu le plus fière dans ton parcours universitaire?

Je suis fière des connaissances que j’ai acquises à l’UdeM en psychologie. Certaines expériences professionnelles, liées à mes études, m’ont permis d’entrer en contact avec des personnes ayant des problèmes de dépendance et qui fréquentaient un organisme communautaire, mais aussi avec des personnes en situation d’itinérance. Cela m’a poussée hors de ma zone de confort, c’est tellement enrichissant. Ça a nourri mon cerveau.

Qu’est-ce que la réussite pour toi?

Réussir, ce n’est pas avoir de bonnes notes ou réussir ses examens. Je pense que réussir, c’est un sentiment personnel, où tu réalises que tu as fait ton maximum et que tu en tires un certain sentiment de fierté, même si tu obtiens juste 50 %. Chacun sa réussite! Pas besoin d’avoir des 100 % partout pour réussir.

Que dirais-tu aux futurs étudiants et étudiantes qui hésitent peut-être à franchir le cap et à passer les portes de l’Université?

Aller à l’université, ça peut faire peur, c’est un défi pour les étudiants et étudiantes, notamment autochtones : oui, il y a de la diversité à l’université, mais peu d’autochtones encore. Ce n’est pas si simple de créer des liens avec tout le monde.

Alors oui, c’est stressant et intimidant d’aller à l’université, mais ça vaut la peine niveau professionnel et personnel, et ça vaut le coût de sortir de sa zone de confort, de dépasser ses peurs.

Avant d’aller à l’université, j’aurais aimé qu’on me dise : « Quand t’es pas dedans, ça fait peur, mais quand t’es dedans, tout va bien! Tu verras, ça va bien se passer. On va te soutenir pour que tu y arrives. »

Bref, allez-y, foncez, vous n’allez pas le regretter. Faites-vous confiance. Vous en êtes capables.

*Le salon Uatik est un des services offerts par Centre étudiant des Premiers Peuples des Services à la vie étudiante. Le Centre étudiant des Premiers Peuples a pour mandat de créer les conditions optimales pour la reconnaissance, l’épanouissement et la réussite des membres de la communauté étudiante autochtone de l’Université de Montréal.