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Université de Montréal

Tristan Perodeau

Je suis membre de la communauté innue de Mashteuiatsh, au Saguenay‒Lac-Saint-Jean. J’ai choisi l’UdeM parce que je cherchais une université francophone en ville. C’était vraiment important pour moi d’étudier en français, sans parler des infrastructures modernes mises à notre disposition comme le nouveau complexe des sciences, c’est un vrai plus.

Six questions en rafale...

Comment décrirais-tu ta vie étudiante à l’UdeM?

 

C’est souvent un défi pour les communautés autochtones d’aller étudier à l’université, notamment à cause de la distance. Mais je crois qu’avec le programme pour les étudiants autochtones et le salon Uatik [mot qui signifie tanière en innu] réservé à la communauté étudiante autochtone*, l’UdeM met tout en œuvre pour qu’on se sente bien et jamais seuls.
Il y a une réelle symbiose qui se crée, on ne se sent pas « à part » du reste des étudiants, c’est vraiment important. On s’y retrouve tous.

J’ai aussi été agréablement surpris de la reconnaissance de l’UdeM vis-à-vis des communautés autochtones. Le programme de bourses pour les étudiants autochtones et l’organisation d’activités communautaires sont aussi très importants pour nous.

Qu’est-ce qui t’a agréablement surpris durant tes études?

L’UdeM accorde de plus en plus d’importance aux enjeux des Premières Nations et ça se ressent sur place. C’est une belle évolution, ça fait du bien de se sentir inclus, peu importe ses origines. Ça fait aussi chaud au cœur de voir et de participer à des événements comme la Cérémonie des réussites étudiantes autochtones, c’est important en termes de reconnaissance. C’est important de savoir que l’Université prend ces enjeux au sérieux.

Qu’est-ce que la réussite pour toi?

Pour moi, la réussite, c’est une finalité de la persévérance. Si l’on persévère, on peut y arriver. Je trouve qu’on met toujours trop l’accent sur la partie « réussite » et pas assez sur la persévérance, alors que c’est le plus important à l’université. Mais aussi de faire ce qu’on aime : la motivation est plus simple à trouver quand on aime ce qu’on étudie. C’est important d’être dans un programme où l’on a l’impression de pouvoir changer les choses, à son échelle. Moi, par exemple, j’espère pouvoir faire une différence et rendre à la communauté, à ma manière.

Qu’est-ce que l’UdeM t’a apporté?

Grâce à l’UdeM, j’ai pu rencontrer des personnes extraordinaires, originaires des quatre coins du monde, c’était essentiel à mes yeux. Sans parler de la disponibilité du personnel enseignant et de leur accompagnement tout au long de mon parcours.

De quoi es-tu le plus fier?

Je suis très fier d’être arrivé là où je suis maintenant et j’espère pouvoir un jour aider d’autres étudiants et étudiantes à suivre le même chemin que moi. Ma fierté est définitivement liée à mon parcours d’études. J’ai eu des périodes d’incertitude, mais j’ai réussi à rebondir et j’en suis fier. Ma famille aussi est très fière de me voir continuer et de savoir que j’ai trouvé ma voie, ma passion. Je prévois déjà continuer au doctorat, c’est certain. J’aimerais pouvoir travailler en recherche ou en enseignement, mais on verra ce que l’avenir me réserve.

Que dirais-tu aux futurs étudiants et étudiantes qui hésitent peut-être à franchir le cap et à passer les portes de l’Université?

L’UdeM n’est pas la seule université qui offre des accommodements aux étudiants autochtones, mais je crois que le dépaysement est important : ça fait du bien de voir de nouvelles choses, une nouvelle ville, de nouvelles personnes et de nouer de nouveaux liens d’amitié. On est vraiment bien encadré à l’UdeM, il faut en profiter, ça met en confiance pour la suite.

*Le salon Uatik est un des services offerts par Centre étudiant des Premiers Peuples des Services à la vie étudiante. Le Centre étudiant des Premiers Peuples a pour mandat de créer les conditions optimales pour la reconnaissance, l’épanouissement et la réussite des membres de la communauté étudiante autochtone de l’Université de Montréal.