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Université de Montréal

Communications

Souvenirs de Chine - Bien loin de l’égalitarisme universitaire

Dans la Chine communiste, fortement égalitariste par principe, on note pourtant ces dernières années une puissante différenciation entre les universités. Cette différenciation ne se voit pas seulement dans les mandats ou les disciplines enseignées, mais aussi en matière de statut, de financement public, de budget, de droits de scolarité…

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Dans la Chine communiste, fortement égalitariste par principe, on note pourtant ces dernières années une puissante différenciation entre les universités. Cette différenciation ne se voit pas seulement dans les mandats ou les disciplines enseignées, mais aussi en matière de statut, de financement public, de budget, de droits de scolarité…

Ce modèle s’exprime entre autres par une farouche compétitivité entre les universités. Dès qu’il s’agit de déterminer quelle est la meilleure université, il est frappant d’entendre mes vis-à-vis vanter les mérites de leur établissement alors que leurs voisins, en utilisant les mêmes caractéristiques et les mêmes critères, arrivent à la conclusion exactement inverse.

L’État encourage et soutient financièrement cette différenciation. En 1995, le gouvernement chinois mettait en œuvre le « projet 2 », qui injectait des ressources colossales pour rehausser les standards de recherche et pour cultiver une élite de façon à développer stratégiquement le pays sur le plan social et économique. Près de 50 universités chinoises bénéficient de ce puissant appui.

En 1998, un projet similaire propulse un groupe de moins de un pourcent des universités du pays à des niveaux de calibre mondial, en leur procurant de nouvelles installations et des ressources pour recruter à l’étranger, voyager et tenir des conférences internationales.

La Chine n’est pas seule à promouvoir les grands pôles universitaires. L’Allemagne, la France, l’Inde, le Royaume-Uni, l’Australie, pour ne nommer que ceux-là, adoptent différentes stratégies gouvernementales pour permettre le développement d’universités de calibre mondial, se démarquant des autres universités locales.

Dans ce paysage, le Québec fait figure d’exception. Toutes les universités sont ici traitées et financées uniformément, sans égards à leur positionnement international, à leur performance en recherche et à leurs besoins particuliers.