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Université de Montréal

Projet Nunavik

Chaque année, des vétérinaires cliniciens et leurs étudiants font la tournée des villages du Nunavik afin de vacciner les chiens, domestiques ou errants, qui y vivent. Un service de conseil à distance est également accessible aux Inuits, Cris et Naskapis de cet immense territoire. 

Origine

En 2008, des représentants du Nunavik et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ont communiqué avec la Faculté de médecine vétérinaire afin de lui faire part d’un criant besoin d’expertise vétérinaire au nord du 55e parallèle. Les Dres Cécile Aenishaenslin et Josiane Houle, associées au Groupe international vétérinaire (GIV), ont pris les choses en main en créant un service de conseil téléphonique et en ligne. Un guide et une trousse de premiers soins ont suivi. 

Projet

Il n’y a pas de vétérinaires au Nunavik. Or, presque toutes les familles possèdent un ou plusieurs chiens. Ces animaux jouent un rôle important dans les activités de chasse notamment. Si des mesures de prévention ne sont pas mises en place, les chiens peuvent souffrir de maladies, dont la rage, transmissible à l’humain. En se rapprochant de ces communautés éloignées, la faculté remplit un grand vide et contribue au bien-être des populations.  

Apprentissage

Chaque année, deux étudiants de cinquième année accompagnent dans le Nord un médecin ou une médecin vétérinaire de la faculté dans le cadre d’un programme de vaccination des chiens contre la rage financé par le MAPAQ. D’autres étudiants ont la possibilité d’effectuer des stages ponctuels dans l’un ou l’autre des villages. Ils ont ainsi la chance de découvrir les cultures autochtones et d’enrichir leur formation. 

« Les chiens du Nunavik ne vivent pas comme ceux du Sud. Notre priorité est de répondre aux besoins des communautés et de renforcer les compétences locales en santé animale, sans imposer quoi que ce soit. Nous cherchons des solutions ensemble », souligne la Dre Aenishaenslin, responsable du projet Nunavik du GIV. 

En chiffres

14

Le Nunavik compte 14 villages, dont 2 forment des communautés crie et naskapie.  

12 000

Quelque 12 000  personnes vivent au Nunavik. Alors que dans certains villages on ne dénombre que 400 habitants, Kuujjuaq compte plus de 2600 résidants. 

1900

Quelque 1900 kilomètres séparent Montréal d’Ivujivik, le village le plus au nord du Québec. 

Parties prenantes

  • Cécile Aenishaenslin, professeure adjointe au Département de pathologie et microbiologie de la Faculté de médecine vétérinaire, co-initiatrice et responsable du projet Nunavik
  • Josiane Houle, directrice des opérations hospitalières au Centre hospitalier universitaire vétérinaire, co-initiatrice du projet Nunavik
  • André Ravel, professeur au Département de pathologie et microbiologie de la faculté
  • Yves Rondenay, responsable des trois premières tournées au Nunavik
  • Audrey Simon, agente de recherche
  • Cécile Bélanger, professeure émérite, cofondatrice du GIV 
  • Suzie Lemay, clinicienne enseignante
  • Centre hospitalier universitaire vétérinaire
  • Centre québécois sur la santé des animaux sauvages, associé à la faculté

Le gouvernement régional du Nunavik, la Société Makivik, la Commission scolaire Kativik et la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik collaborent à la bonne marche des différentes activités, tout comme Vétérinaires sans frontières.

Le MAPAQ et l’Agence de santé publique du Canada contribuent financièrement au projet. L’organisme PetSmart Charities of Canada également. 

Situation géographique

Le Nunavik est bordé par la baie d’Hudson à l’ouest, le détroit d’Hudson et la baie d’Ungava au nord et le Labrador à l’est. Il couvre 507 000 kilomètres.